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Un peu d'histoire

Voici quelques rappels très incomplets sur l'histoire de la tapisserie en France. Nous sommes prêts à en publier l'histoire détaillée si l'un des nos lecteurs ou de nos membres souhaite y contribuer.

 
 

 

Historiquement, l'origine de la tapisserie se confond avec celle du tissage. Très peu de vestiges sont parvenus jusqu'à nous, mais il est certain que la tapisserie existait déjà chez les coptes, chez les égyptiens ou les chinois et dans bien d'autres civilisations encore.

tissu égyptien
tissu égyptien

De nombreux dessins retrouvés sur des poteries montrent les métiers à tisser en action.

Au moyen-âge, la tapisserie nous est très probablement venue des pays orientaux.

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        - Les historiens s'accordent à dire que c'est le contact avec l'orient à travers les croisades qui amène un développement nouveau dans l'art de la lisse. Au début du 14ème siècle, la haute lice est toute nouvelle. Elle va se généraliser, puisque la tenture de l'apocalypse d'Angers, datée de 1375, montre par sa dimension et sa perfection une maîtrise complète dans cette technique.

Tenture de l'apocalypse d'Angers

La tapisserie est considérée comme un art (Les parisiens font la queue nuit et jour pour voir la tenture de Saint-Géréon). Mais la tapisserie est aussi un meuble que l'on transporte de château en château pour réchauffer, insonoriser, décorer une pièce;c'est un signe de richesse et de puissance. C'est enfin un média qui sert à enseigner au peuple l'histoire et la religion.(les tapisseries sont souvent exhibées lors des processions.)

La guerre de cent ans ayant provoqué la ruine du pays, c'est la Flandre qui prend la relève et qui devient capitale de la tapisserie grâce à l'industrie de la laine. Pendant longtemps, c'est en Flandre que se tiendront les ateliers les plus réputés d'où sortiront les plus belles œuvres. Plus tard, petit à petit, on verra des lissiers des Flandres revenir s'installer en France, et en particulier à Felletin dans la Creuse.

Au quinzième siècle, le licier est encore un artiste indépendant. La tapisserie de cette époque est caractérisée par des fonds irréels tels que les mille fleurs , par l'absence de perspective; la dame à la Licorne, magnifique tenture exposée au musée de Cluny à Paris, en est la meilleure représentation.

La dame à la licorne

C'est au seizième siècle que l'influence grandissante de la peinture va se faire sentir. Arrivée de la perspective et de la couleur. Le lissier perdra petit à petit son autonomie. Les monarques vont s'approprier la maîtrise de la fabrication comme une marque de puissance.

Pour palier l'absence d'ateliers en France, et réduire les importations des Flandres ou d'Italie, en 1530 François 1er crée la manufacture de Fontainebleau. Puis Henri 2 en 1551 fera l'orphelinat de la Trinité. Henri 4 à son tour va créer les ateliers de Paris: le Louvre, Saint-Germain et Saint-Marcel.

En 1661, Colbert achète les Gobelins. Avec la création de la manufacture royale des meubles et de la couronne, de Beauvais et le titre de manufacture royale attribuée à Aubusson en 1665 la France redevient un grand pays producteur de tapisseries .

En contrepartie, la tapisserie doit obéir à des règles très strictes. Le lissier perd toute indépendance. Ce sont les peintres qui désormais détiennent et ceci pour longtemps les clés de la tapisserie.

On fait alors appel pour diriger les manufactures à des grands maîtres tel Lebrun , Oudry puis Boucher.

Boucher
Boucher

Ils doivent assurer l'unité stylistique de la tapisserie.

La tapisserie a toujours été un art lent et peu productif mais très coûteux, qui n'a survécu que grâce au mécénat du roi, de la noblesse, du clergé ou de l'état. La révolution va y mettre un terme.La lisse va connaître une période de déclin évident.

Au dix-neuvième siècle, on va poursuivre la copie de peinture à l'excès, jusqu'à utiliser des tons si fragiles qu'ils ne résisteront pas à l'épreuve du temps.

A partir de 1936 avec l'arrivée de Jean Lurçat, la tapisserie va connaître un renouveau. Il réduit le nombre de couleurs, il systématise le carton numéroté que Marius Martin et Elie Maingonnat avaient remis au gout du jour. La tapisserie va devenir plus rapide à fabriquer, son coût va diminuer.

Il va s'ensuivre le mouvement des peintres cartonniers qui vont établir des cartons spécifiquement destinés à la fabrication de tapisseries.(Jean Picart le Doux,Marcel Gromaire, Marc Saint-Saëns, Dom Robert,etc...

A partir de 1962, dans la logique de l'art contemporain, la tapisserie va se déplacer à Lausanne ou se tiendra une biennale. Ici,la tapisserie devient tridimensionnelle, elle quitte le mur pour devenir sculpture.(Sheila Hicks , Jagoda Buic, Magdalena Abakanowicz , etc)

Notons aussi vers la fin du vingtième siècle le retour des lissiers indépendants créateurs et réalisateurs de leurs propres oeuvres (Grau-Garriga, etc.), les lissiers interprètes tels que Plasse Le Caisne qui, pour traduire Manessier, utilise une technique de tapisserie à chaîne apparente.

On peut donc dire qu'à l'aube du troisième millénaire, la tapisserie est la résultante de tous ces mouvements qui se sont produits au cours des siècles précédents.

Si par le passé le mot tapisserie était synonyme de haute lisse ou basse lisse à chaîne couverte, on peut dire aujourd'hui que depuis bientôt un siècle, la tapisserie est considérée comme un art textile ouvert à toutes les technique.